Site icon

Cartographier votre cycle de vente dans Pipedrive CRM : du pipeline théorique au système vivant

Image pour pipedrive crm

Image pour pipedrive crm

Cartographier précisément votre cycle de vente dans Pipedrive CRM est l’une des actions les plus rentables que puisse mener une équipe commerciale B2B. Trop d’entreprises se contentent d’un pipeline théorique, dessiné lors d’un workshop, mais jamais réellement aligné avec la réalité du terrain. Résultat : un CRM peu utilisé, des prévisions biaisées et des opportunités qui se perdent entre deux colonnes.

À l’inverse, transformer ce pipeline en « système vivant » dans Pipedrive signifie relier chaque étape à des actions concrètes, des responsabilités claires et des données mesurables. C’est cette transition – du schéma statique au processus opérationnel – que cet article propose de détailler, dans une approche adaptée aux acheteurs et responsables CRM en environnement professionnel.

1. Partir du cycle de vente réel, pas d’un modèle théorique

1.1 Identifier les vraies étapes de votre cycle de vente B2B

Avant même d’ouvrir Pipedrive, la première étape est de clarifier votre cycle de vente réel, tel qu’il est vécu par vos commerciaux et vos clients, et non tel qu’il devrait être en théorie. Pour cela, il est utile de :

Votre objectif est de lister les grandes étapes qui jalonnent réellement le processus, par exemple :

Chaque entreprise B2B a ses spécificités : cycles simples en 3–4 étapes dans les ventes transactionnelles, cycles longs en 7–10 étapes pour les ventes complexes multi-interlocuteurs. L’objectif n’est pas de copier un modèle générique, mais de refléter fidèlement la réalité.

1.2 Distinguer les étapes de pipeline des activités

Une erreur classique lors de la configuration de Pipedrive consiste à confondre les étapes (stages) et les activités (tasks). Les étapes représentent des jalons du cycle de vente, tandis que les activités sont les actions qui font progresser un deal d’un jalon au suivant.

Pour éviter de surcharger votre pipeline, posez-vous la question suivante pour chaque élément : « Est-ce un état stable du deal (étape) ou une action ponctuelle (activité) ? ». Une étape doit représenter un état observable et vérifiable du point de vue du client ou du dossier (ex. « Offre validée par le client »).

1.3 Définir des critères d’entrée et de sortie pour chaque étape

Un pipeline vivant repose sur des règles claires : quand un deal entre-t-il dans une étape, et quand doit-il en sortir ? Sans ces critères, chaque commercial interprète les colonnes à sa manière, ce qui fausse les prévisions et rend les rapports peu fiables.

Pour chaque étape envisagée, formalisez :

Exemple pour l’étape « Offre envoyée » :

2. Traduire votre cycle de vente dans Pipedrive CRM

2.1 Construire un pipeline structuré dans Pipedrive

Une fois votre cycle clarifié, vous pouvez le traduire dans Pipedrive sous forme de pipeline. Le principe est de créer un nombre d’étapes limité mais suffisamment précis pour refléter les grands jalons. En B2B, une bonne pratique consiste à viser entre 5 et 8 étapes par pipeline principal.

Une structure fréquente en environnement professionnel pourrait ressembler à ceci :

Pipedrive permet de créer plusieurs pipelines (par segment client, par ligne de produit, par zone géographique). Dans une approche pragmatique, commencez avec un pipeline principal bien structuré avant de le dupliquer ou de le spécialiser pour d’autres segments.

2.2 Configurer les probabilités et les prévisions

Chaque étape du pipeline dans Pipedrive peut être associée à une probabilité de réussite (en pourcentage). Plutôt que d’utiliser des valeurs standard (20 %, 40 %, 60 %…), appuyez-vous sur vos données historiques si vous en disposez.

Ces paramètres transforment le pipeline en véritable outil de prévision commerciale. Les managers peuvent ainsi piloter le chiffre d’affaires prévisionnel par commercial, segment ou pays, et identifier les goulots d’étranglement (étapes où les deals se bloquent).

2.3 Créer des champs personnalisés alignés sur votre process

Pour que Pipedrive reflète fidèlement votre cycle de vente, les champs personnalisés jouent un rôle clé. Ils permettent d’enrichir les deals avec les informations réellement utiles pour votre activité :

Une bonne pratique consiste à lier certains champs à des étapes spécifiques : par exemple, rendre obligatoire la saisie du budget estimé avant de passer le deal à l’étape « Proposition envoyée ». Cela renforce la discipline de saisie et garantit la qualité des données.

3. Transformer le pipeline en système vivant grâce aux activités

3.1 Structurer une liste d’activités standard par étape

Un pipeline vivant n’est pas seulement une succession de colonnes, c’est aussi une séquence d’actions concrètes. Dans Pipedrive, les activités (tâches) sont au cœur de cette dynamique. Pour chaque étape de votre pipeline, définissez un petit nombre d’activités types :

L’objectif n’est pas de multiplier les tâches, mais de s’assurer qu’aucun deal ne reste sans prochaine action planifiée. Pipedrive facilite cela avec sa logique « deal toujours accompagné d’une activité à venir ».

3.2 Mettre en place une règle d’or : toujours une prochaine étape

Pour faire vivre votre pipeline, une règle simple mais puissante s’impose : aucun deal ne doit rester sans activité future planifiée. Cette discipline évite les « deals zombies » qui stagnent sans qu’aucun commercial ne s’en occupe réellement.

Concrètement, en réunion de revue de pipeline, challengez systématiquement :

Pipedrive fournit des vues et des filtres permettant de repérer rapidement ces situations. L’enjeu est de faire de ces revues de pipeline un rituel hebdomadaire pour les managers et les commerciaux.

3.3 Utiliser les automatismes (workflows) pour gagner en réactivité

Pipedrive propose des fonctionnalités d’automatisation qui transforment vraiment le pipeline en système actif. Il est possible, par exemple :

Ces règles n’ont de sens que si elles s’appuient sur votre cartographie préalable du cycle de vente. L’automatisation vient amplifier un process déjà solide, pas le remplacer.

4. Adapter Pipedrive à vos réalités métier et à vos équipes

4.1 Gérer plusieurs pipelines selon vos segments ou offres

Dans certaines organisations, un seul pipeline ne suffit pas. Vous pouvez par exemple distinguer :

Chaque pipeline peut avoir ses propres étapes, probabilités et champs personnalisés. L’important est de conserver une cohérence globale : que les équipes sachent clairement quel pipeline utiliser dans chaque situation, et que les rapports restent exploitables pour la direction.

4.2 Impliquer les commerciaux dans la définition du pipeline

Un système vivant est aussi un système approprié par les utilisateurs. Pour éviter un rejet du CRM ou un usage superficiel, il est fondamental d’impliquer les commerciaux dans la construction du pipeline :

Cette approche collaborative permet de faire de Pipedrive un outil perçu comme utile et non comme un simple outil de reporting pour la direction.

4.3 Former et accompagner le changement

La meilleure cartographie de cycle de vente restera théorique si vos équipes ne sont pas formées à l’utiliser. Un plan d’adoption structuré autour de Pipedrive est essentiel :

Avec le temps, vous pourrez affiner le pipeline, ajuster les étapes et les règles en fonction des comportements observés et des résultats mesurés.

5. Mesurer, optimiser et faire évoluer votre pipeline dans Pipedrive

5.1 Exploiter les rapports pour détecter les points de friction

Une fois votre cycle de vente cartographié et utilisé au quotidien, les rapports Pipedrive deviennent une mine d’informations pour l’optimisation continue. Vous pouvez par exemple suivre :

Ces analyses permettent de repérer les étapes où les deals se perdent ou se bloquent, et de décider d’actions correctives : ajustement de l’offre, amélioration des scripts de qualification, renforcement des supports de vente, etc.

5.2 Ajuster le pipeline sans le complexifier

À mesure que votre usage de Pipedrive se développe, la tentation est grande d’ajouter toujours plus d’étapes, de champs et de règles. Le risque : un pipeline devenu illisible et une adoption en baisse. Pour garder un système vivant mais maîtrisé, adoptez les principes suivants :

La bonne question à se poser avant toute évolution : « Cette modification va-t-elle aider les commerciaux à vendre mieux ou juste générer plus de saisie ? ».

5.3 Utiliser les retours terrain pour faire évoluer le modèle

Le caractère vivant de votre système CRM repose aussi sur votre capacité à intégrer les retours des utilisateurs. Mettez en place un canal simple (réunion mensuelle, formulaire, canal dédié) où les commerciaux peuvent :

Associer l’équipe à cette optimisation continue permet de maintenir un haut niveau d’engagement et d’appropriation, tout en alignant Pipedrive avec les évolutions de votre stratégie commerciale et de votre marché.

5.4 Aller plus loin avec une expertise dédiée Pipedrive

Pour les organisations qui souhaitent industrialiser cette démarche et tirer pleinement parti de Pipedrive au-delà de la simple saisie d’opportunités, il peut être utile de s’appuyer sur des ressources spécialisées. Pour approfondir les fonctionnalités avancées, les bonnes pratiques d’implémentation et les scénarios d’usage B2B, vous pouvez consulter notre dossier complet sur Pipedrive CRM : notre dossier complet dédié à l’implémentation de Pipedrive dans un contexte professionnel.

En combinant une cartographie fine de votre cycle de vente, une configuration rigoureuse de Pipedrive et une gouvernance orientée adoption, votre pipeline cesse d’être un simple tableau d’opportunités pour devenir un véritable système vivant, capable de soutenir la croissance de votre organisation sur le long terme.

Quitter la version mobile