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Réforme facture électronique : ce que les entreprises doivent mettre en place avant 2026

Réforme facture électronique : ce que les entreprises doivent mettre en place avant 2026

Réforme facture électronique : ce que les entreprises doivent mettre en place avant 2026

Imaginez que vous soyez à la caisse d’un supermarché, panier rempli, prêt à payer. Mais cette fois, le caissier vous demande : “Carte ou facture électronique ?” Oui, car bientôt, pour les entreprises françaises, le passage à la facture électronique ne sera plus une option, mais une obligation. Et comme pour les tickets de caisse, il ne s’agira pas simplement de “numériser”, mais de transformer complètement le circuit de facturation. Vous êtes prêts ? Pas sûr ? Cet article est là pour faire le point, sans jargon inutile, mais avec suffisamment de fond pour que vous sachiez exactement quoi faire (et à quel moment).

Pourquoi cette réforme et pourquoi maintenant ?

C’est la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) qui orchestre cette réforme, avec un double objectif : modernisation fiscale et lutte contre la fraude à la TVA. Actuellement, près de 20 milliards d’euros de TVA échappent au fisc chaque année. Oui, vous avez bien lu : 20 milliards. Un manque à gagner qui justifie largement de faire entrer la France dans l’ère du « e-invoicing » et du « e-reporting ».

Mais cette réforme, ce n’est pas juste pour faire joli sur la feuille d’impôt. C’est aussi une opportunité. Car au-delà de la mise en conformité, c’est un levier d’efficacité qui s’annonce pour les directions financières, comptables, mais aussi les équipes IT et CRM.

Les deux piliers de la réforme : e-invoicing et e-reporting

Avant de courir dans tous les sens en criant « ERP en panique », prenons un moment pour bien comprendre les termes clés :

En résumé, même les entreprises qui ne sont pas concernées directement par l’obligation de facturation électronique devront souvent faire du e-reporting. Personne n’échappe au virage numérique.

Le calendrier : une mise en œuvre progressive jusqu’en 2026

Initialement prévue pour 2024, l’obligation a été repoussée pour laisser un peu de répit aux entreprises… mais pas trop non plus. Voici le calendrier actuel (2024) à avoir en tête :

Vous êtes une TPE ? Ce n’est pas une raison pour dormir sur vos deux oreilles. Car même si vous aurez un peu plus de temps, vous devrez être capable de recevoir des factures dès 2026. Et pour ça… il faut s’y préparer dès maintenant.

Plateforme publique, PDP, ou Portail Chorus Pro ? Que choisir ?

Le dispositif repose sur un écosystème de plateformes interconnectées. Vous aurez le choix entre :

Mon conseil ? Ne vous précipitez pas sur la solution la moins chère. Posez-vous plutôt cette question : “Quelle plateforme s’intègre le plus harmonieusement dans mon écosystème CRM/ERP existant ?” Car oui, le choix d’une PDP doit s’aligner avec votre architecture logicielle, vos workflows, votre CRM… Bref, évitons les rustines numériques.

Facturation électronique et CRM : une alliance stratégique

À première vue, on pourrait penser que tout cela ne concerne que la DAF. Mais quand on y regarde de plus près, l’enjeu traverse largement les silos. Voici pourquoi les équipes CRM sont concernées :

En clair, le CRM n’est plus seulement un outil marketing ou commercial, c’est une clé de voûte opérationnelle. La réforme agit comme un révélateur de maturité des processus internes.

Concrètement, que devez-vous mettre en place avant 2026 ?

Pas besoin de transformer votre entreprise en startup de la fintech, mais plusieurs actions sont incontournables :

Bonus : si vous passez par un intégrateur, assurez-vous qu’il maîtrise à la fois les enjeux fonctionnels et techniques, mais aussi la conformité réglementaire (ce n’est pas toujours le cas, même chez les gros 😉).

Et si vous testiez dès maintenant ?

La DGFiP a lancé une phase pilote (100% volontaire) permettant aux entreprises de tester le dispositif en avance. Si vous avez une équipe IT solide et un bon partenaire de dématérialisation, c’est une excellente opportunité de prendre de l’avance. Et comme souvent dans les grands projets, être prêt 6 mois avant tout le monde, cela vaut de l’or.

Cette anticipation peut devenir un avantage concurrentiel : fiabilité accrue, support client renforcé, process automatisés, coûts réduits… Autant de KPIs à ne pas négliger.

Les pièges à éviter

Petit florilège des mauvaises idées, vues en clientèle ou entendues dans les couloirs :

Ne subissez pas la réforme : tirez-en parti

Vous avez l’opportunité de transformer une obligation réglementaire en une vraie valeur ajoutée métier. Comment ? En optimisant vos processus, en fluidifiant vos outils, en rapprochant vos données client et vos flux financiers. Et si votre CRM est bien paramétré, cette réforme pourrait même vous faire gagner du temps… et de l’argent.

Le digital est souvent vécu comme une succession de contraintes réglementaires et de buzzwords fumeux. Mais ici, dans cette réforme de la facture électronique, il y a quelque chose de plus profond : une opportunité de mieux travailler, de mieux collaborer, et de mieux piloter votre entreprise.

Alors, plutôt que d’attendre que la DGFiP tape à votre porte, pourquoi ne pas prendre une longueur d’avance ?

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